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Volvo V90 D5 AWD Cross Country 2017 à l’essai

Si la Volvo V90 a autant marqué les esprits entre sa première sortie mondiale remontant à 1996 et son restylage en 2016, c’est surtout à cause d’une nomenclature unique révélant toute l’ingéniosité de la marque suédoise.

Aujourd’hui, celle qui a permis à Volvo d’avoir sa réputation de premier constructeur de break tout-terrain grâce à son design hors du commun prouve que son succès ne se résume pas à des prouesses esthétiques.

Du style plein les flancs

Alors que la première génération s’est fait connaitre comme le dernier modèle à propulsion de Volvo, c’est le style de la plus récente qui la propulse au rang du plus beau break. Un style que reconduira d’ailleurs son successeur, la Volvo V60 présentée au Salon de Genève 2018, tant il détonne.

Cette nouvelle génération se base donc sur la plateforme de la berline S90, elle-même lancée en 2016. Pour se démarquer de cette dernière, la V90 débarque en concession avec un tout nouveau style marqué par des éclairages tout à fait innovants.

Alors que les plus grands constructeurs n’ont de cesse d’affiner le plus possible les optiques de leurs modèles, Volvo fait le choix de garder les optiques rectangulaires à l’avant qu’elle marque par contre d’un T horizontal fièrement appelé « Le Marteau de Thor ». Même coup de tonnerre à l’arrière avec des feux qui traverse le hayon et remonte jusqu’au pavillon, marquant une fois de plus l’élégance du modèle.

Pour protéger les  4 960 mm de long auxquels la Volvo V90 doit son profil élancé, le constructeur suédois la dote de protection de carrosserie. De même, elle est garnie d’énormes élargisseurs bien que son design élancé de break s’accorde moins à ce jeu d’esthétique.

En parlant d’élancement, la V90 se voit également rehausser de 6,5 cm, lui permettant d’avoir désormais une garde au sol de 21 cm. Avec ces quelques centimètres en plus, elle s’arroge d’emblée une image de break surélevé. Si celle-ci la rapproche davantage du SUV qu’elle ne serait jamais, la V90 n’a rien à envier à ce segment en termes de confort et d’habitabilité.

La V90 Cross Country, le plus familial des breaks

La prolifération des SUV, leur revendication du statut de familiale par excellence n’a en rien émoussé l’ardeur de Volvo qui n’a ménagé aucun effort pour remettre sa belle au gout du jour.

Entre sa version de 1996 et celle de 2016, la Volvo V90 gagne nettement en dimension. Sa nouvelle longueur ne lui sert pas qu’à marquer sa prestance. C’est aussi grâce à elle, ainsi qu’à une largeur et un empattement respectivement en hausse de 130 et 169 mm qu’elle peut se vanter d’être le plus familial des breaks.

Les premiers bénéficiaires sont bien sûr les passagers arrière qui voient l’espace aux jambes bondir de quelques centimètres. Par contre, pour une voiture de presque 5 mètres, un coffre de 560 litres semble pour le moins dérisoire face à une certaine Classe E dont le volume de chargement est de 110 litres au-dessus.

Ce flop, le break le rattrape avec un niveau de confort remarquable. En dehors de la parfaite insonorisation, La Volvo se dote d’une suspension pneumatique dont la combinaison avec des jantes 17 pouces de la finition de base Momentum transforme l’auto en véritable tapis volant.

Quand habitacle rime avec luxe et sécurité

Avec une dotation de série plus ou moins luxueuse, Volvo vous fait profiter dès la finition Momentum d’une magnifique sellerie en cuir. Ce sont les incrustations d’aluminium et de bois brut qui permettent à l’auto d’être élevée au rang de voiture premium.

Si vous préférez la version Inscription, vous pourrez profiter du système Keyless Entry symbolisé par un bouton de démarrage orné de diamant. Vous n’aurez pas pu profiter d’un habitacle aussi zen sans les nombreux équipements multimédias.

Entre la caméra de recul et l’affichage tête haute en couleur, vous ne manquerez pas de vous amuser, surtout si vous troquez l’écran 9 pouces de la version Momentum contre une version 12,3 pouces. Toutefois, le système audio Bowers & Wilkins de 1400 W à 19 haut-parleurs, en option à 3 400€, défie toutes les normes en termes de design.

Si élégance et raffinement se font perpétuellement la cour dans cet habitacle, la sécurisation semble s’être aussi frayé un chemin. L’auto est bardée d’une kyrielle d’équipements de sécurité dont les systèmes anticollisions ou encore le Pilot Assist, un dispositif de conduite semi-autonome. Le kit de raffinement Alcohol lock empêche le démarrage de la voiture lorsque le conducteur est en état d’ébriété. Alors que l’aide à la conduite autoSock accroit la friction des roues sur chaussées enneigées ou verglacées, la chaine à neige k-Summit  fixe l’extérieur des pneus sur les routes particulièrement enneigées.

Avec tout cet arsenal sécuritaire, on n’a qu’une hâte, prendre la route surtout avec la motorisation qui est celle de la Volvo V90 Cross Country.

Le D5 AWD sur la route

Dans sa version de 2016, la Volvo V90 abandonne sa réputation d’unique modèle à propulsion en optant pour une transmission intégrale permanente permettant d’envoyer jusqu’à 70% du couple à l’essieu arrière dans certaines conditions de conduite. C’est ce qui lui vaut d’ailleurs d’être estampée AWD.

Pour notre essai, nous avons jeté notre dévolu sur le plus puissant des moteurs diesel de la gamme, la D5. En dépit de ses 235 chevaux et son couple de 480 Nm, ce moteur 4 cylindres n’a pas la volupté d’un 6 cylindres. Par contre, grâce à sa boite à vitesse automatique à 8 rapports et à son système Power Pulse, le temps de réponse est nettement réduit ; permettant à l’auto de faire preuve d’une grande souplesse à tous les régimes.

Une souplesse qui en dérangerait d’ailleurs plus d’un. Elle se ressent non seulement dans le comportement de la voiture, mais aussi dans ses suspensions. Toutefois, pour supporter les 2 tonnes de l’auto, la D5 AWD apparait comme un candidat de choix comparativement au D4 avec lequel la conduite de la V90 est bien plus pataude.

C’est incontestablement l’une des plus grandes routières qui nous a été donnée d’essayer même si son poids se fait sentir dans les virages et lors des freinages en dépit de la précision de sa direction. Elle assume un 0 à 100 km/h en 7 secondes et ne consomme que 7 litres/100 km en conduite mixte.

Bilan

À quelques exceptions près, la Volvo V90 D5 AWD Cross Country a tout pour rivaliser avec les modèles allemands en termes de style et de confort. Avec une instrumentalisation au point, elle profite notamment d’un arsenal de sécurité qui ne laisse pas indifférent qui peut faire grimper le prix de la finition haut de gamme à 74 000€ contre 44 000€ pour la finition de base.

Sur la route, elle adopte un comportement linéaire et ne revendique à aucun moment l’ADN d’une sportive. Cela est notamment dû à son gabarit qui limite quelque peu les manœuvres et éloigne le tempérament du break d’une surpuissante.

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