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La voiture autonome : un projet qui attise toutes les convoitises !

La voiture autonome est un projet qui intéresse tout le monde. Les géants de l’industrie automobile, les équipementiers, et les grandes sociétés de la Silicon Valley sont tous en train de mener une course acharnée pour s’assurer leur part du gâteau. Google, Tesla, Uber, BMW, Audi, PSA, Renault, VW, Delphi et Valeo ont investi des sommes colossales pour développer des systèmes de conduite autonome. D’ailleurs, il s’agit d’un marché prometteur qui pèsera environ 500 milliards de dollars d’ici 2035. Qu’est-ce qu’un véhicule autonome ? Quels sont les obstacles au développement de cette nouvelle technologie ? Et comment ce projet se développe-t-il en France ?

Qu’est-ce qu’un véhicule autonome ?

Un véhicule complétement autonome (ou véhicule sans conducteur) est équipé d’un système de pilotage automatique qui lui permet de rouler sans intervention humaine. Ce système comprend une multitude de capteurs, caméras, radars et lidars accompagnés d’un système de cartographie et géré par une interface d’intelligence artificielle. Une voiture autonome est donc capable d’adapter la conduite selon les circonstances de la route. Cela signifie qu’elle doit assurer toutes les fonctions de conduite comme l’accélération, la direction, le freinage, et le changement de vitesses d’une manière complétement autonome et sans aucune intervention humaine.  Même si Google est l’un des précurseurs de cette technologie et travaille depuis 2010 sur la voiture autonome, c’est bien Tesla qui mène le jeu grâce à son système d’intelligence artificiel développé. Côté européen, il est encore tôt de parler d’un projet de voiture complétement autonome. Par exemple, Audi qui s’est jointe à Delphi pour développer une Q5 autonome ne souhaite pas suivre le modèle de Tesla. Même si la Q5 autonome a pu parcourir 5500 Km en reliant San Francisco à New York sans aucun incident, le constructeur allemand reste toujours prudent quant au lancement officiel d’une voiture 100% autonome. Par ailleurs, la plupart des constructeurs européens comme Renault, PSA, ou BMW annoncent la sortie de leurs premiers modèles autonomes d’ici 2020.

Quels sont les obstacles au développement des voitures autonomes ?

Malgré le développement spectaculaire des systèmes d’intelligence artificielle et des technologies de navigation, il est encore trop tôt pour parler d’une généralisation de la voiture autonome. En effet, l’obstacle numéro 1 au développement des voitures autonomes c’est bien l’aspect sécuritaire. Pour l’heure, les systèmes d’intelligence artificielle embarqués ne sont pas encore capables de garantir une conduite autonome sécurisée à 100%. Pour preuve, un automobiliste américain est décédé l’année dernière suite à un accident mortel au volant de sa Tesla Model S réglée en mode « Autopilot ». Apparemment, l’armada des systèmes électroniques n’a pas pu empêcher la collision de la Tesla S avec un camion qui roulait devant elle. Ajouté à cela le risque potentiel de cyberattaques qui pourraient être lancées par des hackers sur des véhicules à conduite automatique.  L’un des autres obstacles et non des moindres est la responsabilité du véhicule. Qui serait donc responsable en cas d’accident ? le conducteur ? le constructeur ? l’équipementier ? le fournisseur de cartographies ? ou l’éditeur de logiciel ? Cela amène donc à repenser la réglementation pour l’adapter à cette transition dans le rapport homme-machine.

 

Voitures autonomes en France : quel avenir ?

La France est un pays signataire de la convention de Vienne sur la circulation routière qui stipule que le conducteur doit avoir à tout moment les mains sur le volant. Le code de la route précise également qu’un automobiliste doit rester à chaque instant maître de son véhicule. Par conséquent, rouler en voiture complétement autonome sur les routes françaises est illégal. Toutefois, à l’instar des états unis, la France a autorisé l’expérimentation des voitures autonomes sur routes. Il s’agit d’une décision prise par l’assemblée générale en 2014 et qui permet aux différents constructeurs et équipementiers de tester leurs nouveaux systèmes dans des conditions réelles sur la voie publique. En 2016, la « commission économique des nations unis pour l’Europe » a annoncé une révision de la convention de Vienne. Cette révision stipule que les voitures autonomes seront autorisées à circuler à condition qu’ils respectent les réglementations des nations unis et qu’ils puissent être désactivés à tout moment par une intervention humaine. Et pour accompagner cette transition technologique, la France sera dotée de son propre centre d’essai pour voitures autonomes en 2018. Ce centre (CEVA) bénéficiera à tous les acteurs de l’industrie automobile française et permettra certainement d’accélérer la mise au point de la première voiture autonome française.

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