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Jaguar XF Sportbrake: Essai

La première génération de la Jaguar XF est sortie à un moment où l’Audi A6, la Mercedes-Benz Classe E et la BMW Série 5 avaient le vent en poupe. Aussi, le succès a été relativement mitigé jusqu’à ce que la deuxième génération de la XF fasse une apparition des plus remarquées. Si le style ne s’est pas vraiment éloigné de la version précédente, les nombreuses nouveautés de cette version l’ont rajeuni et l'on mise au gout du jour.

Jaguar XF Sportbrake: un style renouvelé

Après la berline, la version break de la Jaguar XF a été présentée au Salon de Francfort édition 2017 et sera disponible à la vente dès octobre 2017. Si le break revendique son unicité esthétique, il n’en demeure pas moins qu’il tient beaucoup de celle qui a lancé la gamme.

D’une part, la Jaguar XF Sportbrake a subi un régime drastique qui lui a permis de perdre jusqu’à 190 kg par rapport à la version d’avant. Cette perte de poids, la Jaguar la doit à sa structure entièrement taillée dans de l’aluminium.

D’autre part, elle arbore des traits bien plus athlétiques, sans être provocatrice. De la provocation, c’est bien ce qu’il manque à ce break qui reste somme toute conservateur. Le seul détail proéminent est sa calandre ornée d’un écusson qui vient s’ajouter à sa silhouette effilée et rigide.

Malgré tout, la Jaguar XF Sportbrake reste dans la ligne de ce qui se fait d’habitude par la marque anglaise : de l’élégance et du prestige, même si de manière générale, son style ne bouscule pas les codes existants. C’est cette élégance et ce prestige qui caractérise l’habitacle de la voiture.

Du raffinement à perte de vue

En dépit de la réserve apparente de la Jaguar XF Sportbrake, l’intérieur de la voiture est assez luxueux pour rivaliser avec des ténors de ce segment comme la Mercedes Classe E ou encore la BMW série 5.

En effet, l’habitacle du break brille par son élégance et le soin qui caractérise  la finition. D’abord, Jaguar a accordé une importante particulière à la disposition des commandes de la planche de bord afin qu’elles offrent le plus d’ergonomie possible et pour  ça, le constructeur a dû se montrer inventif.

Dès qu’on démarre la voiture, deux phénomènes étranges se produisent : les bouches d’aération et la boite de vitesse sont surélevées, les premières depuis le tableau de bord et la seconde depuis la console centrale.  Un écran de 12.3 pouces trône fièrement sur le tableau de bord permettant l’accès à l’affichage du conducteur numérique ainsi qu’aux commandes de la chaine audio et aux haut-parleurs. L’ouverture des  volets se fait d'un simple mouvement grâce à une commande gestuelle.

En dehors des équipements multimédias, la Jaguar XF Sportbrake jouit d’une habitabilité très intéressante qui met à l'aise aussi bien les passagers avant que ceux à l’arrière, même si l’assise et le dossier sont un peu rudes. À l’intérieur, l’insonorisation est parfaite. On regrette peut-être les légers bruits de vent. Jaguar nous fait très vite oublier ce désagrément en fixant un toit en verre de 1.6 m².

Sa ligne effilée, le coffre aussi en profite avec un espace estimé à 565 litres extensibles à 1700 litres grâce au rabattement des dossiers de la banquette arrière 40/20/40. Sur la finition Sportbrake de la XF, l’ouverture du hayon électrique du coffre est automatisée, se faisant soit par le passage du pied sous le bouclier soit par le rapprochement d’un bracelet électronique du logo de la marque qui orne le hayon. Même le relèvement du cache-bagage est électronique et automatique à l’ouverture du coffre. La construction du coffre rend ce dernier parfaitement plat, permettant de jouir de chaque dm3.

Si la suspension arrière permet d’assurer un seuil de chargement constant, il n’y a ni lunette ouvrante ni possibilité d’abaisser l’assiette.

Une motorisation plus dense

Jaguar a décidé d’élargir son offre en termes de motorisation avec des blocs à essence disponibles de série. Aussi, la motorisation de la XF Sportbrake est caractérisée, d’une part, par un moteur 2.0  de 4 cylindres turbo avec 250 chevaux au régime de 4.000 tr/min et un couple de 700 Nm dès 2000 tr/min. La vitesse maximale est de 241 chevaux avec une accélération de 0 à 100 km/h en 6.6 secondes.

D’autre part, l'offre est élargie à un moteur V6 de 3.0 litres à compresseur de 340 chevaux au régime de 6500 tr/min avec un couple de 450 Nm disponibles dès 4.500 tr/min. L’accélération de 0 à 100 km/h se fait en 5.4 secondes sur une vitesse de pointe de 250 km/h.

Dans la catégorie des blocs diesel, la Jaguar XF enregistre 3 moteurs à savoir : deux  moteurs 4 cylindres turbodiesel de 2.0 litres avec des puissances respectives de  180 chevaux et 240 chevaux auxquels vient s’ajouter un moteur V6 de 3.0 litres d’une puissance de 300 chevaux.

Le premier bénéficie d’un couple de 430 Nm au régime de 1750 tr/min et l’accélération de 0 à 100 km/h est exécutée en 8.9 secondes pour une vitesse maximale de 219 km/h. Le moteur de 240 chevaux profite d’un couple de  500 Nm au régime de 1500 tr/min qui permet le passage de 0 à 100 km/h en 6.7 secondes alors même que la vitesse de pointe plafonne à 241 km/h. Quant au moteur de 300 chevaux, il dispose d’un couple évalué à 700 Nm au régime de 2000 tr/min tandis que sur une vitesse maximale de 250 km/h, la barre des 100 km/h est franchie en 6.6 secondes.

Une version XF S est prévue pour plus tard et sera dotée d’un moteur V6 de 3.0 litres d’une puissance de 380 chevaux au régime de 6.500 tr/min pour un couple moteur de 450 Nm au régime de 4500 tr/min. Avec une vitesse de pointe de 250 km/h, elle est prévue pour exécuter le passage de  0 à 100 km/h en 5.3 secondes.

Dans l’ensemble, la gamme reste donc identique à celle de la berline, exception faite des moteurs V6 3.0 de 340 et 380 chevaux qui sont réservés au marché chinois et nord-américain.

Bien que la transmission disponible soit une traction, Jaguar met à disposition de ce modèle une transmission intégrale à 4 roues motrices. Alors que les modèles de 250, 300, 340  et 380 chevaux sont dotés d’une transmission arrière, les modèles de 180 et 240 chevaux disposent de la transmission intégrale à 4 roues motrices. Tous les modèles partagent cependant la boite à vitesse automatique 8 rapports.

Pour cet essai, nous avons décidé de chevaucher la plus sage des Jaguar XF Sportbrake : le 2.0 4 cylindres de 180 chevaux.

De la précision à l’œuvre

Notre intérêt pour le moteur 4 cylindres vient de  sa sobriété qui lui vaut d’être le seul à échapper au Malus écologique. En effet, sa consommation est la plus sobre avec 5.8 litres/100km en conduite urbaine, 4.6 litres/100 km en conduite extra-urbaine et 5 litres/100km en conduite mixte. Ce qui lui permet d’enregistrer 132 g/km comme émission de CO².

Le plus intéressant sur cette voiture reste sa précision. D’aucuns lui reprocheraient sa candeur exacerbée.  Cependant, ce caractère à la limite castrateur n’est pas caractéristique à ce moteur uniquement et ne fait que confirmer la sobriété générale de ce modèle que la finition avait tôt fait de mettre en avant.

Par contre, ce manque d’agressivité, la voiture la compense par une précision hors pair. La conduite demeure souple et pleine d’agrément, même si elle reste sans surprise.

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