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Essai Mazda CX-5 2.2 Skyactiv-D 150 Dynamique 2017

Mazda n’a pas su résister à la fièvre des SUV compacts qui a gagné le monde de l’automobile depuis quelques années. Aussi, en 2012, Mazda a lancé la première génération du CX-5. Avec la Volkswagen Tiguan et la Peugeot 3008 comme rivales, le modèle a subi un restylage en 2015. Deux ans plus tard, précisément en juin 2017, la Mazda CX-5 se fait redécouvrir sous un nouveau jour. Cette nouvelle version vaut-elle vraiment ce qu’on dit d’elle ? C’est le moment de le découvrir.

Un style qui a bien évolué

C’est au Salon de l’Auto de Los Angeles dans son édition de novembre 2016 que Mazda a lancé la version 2017 de son modèle CX-5. Mazda parle de restylage quand on évoque son modèle CX-5 dans sa version de 2017. En tout cas, si c’est bien le cas, le modèle cache bien son jeu.

Pour ce décryptage, nous avons jeté notre dévolu sur la Mazda CX-5 2.2 Skyactiv-D 150 Dynamique 2017. Quand on s’y intéresse de plus près, on se rend compte que la Mazda CX-5 conserve les dimensions qu’on lui connait soit

  • Une longueur de 4.56 mètres
  • Une largeur de 1.84 mètre
  • Une hauteur de 1.71 mètres
  • Un empattement de 2.70 mètres

Mais se fier à ce seul détail pour juger la nouvelle recrue serait vraiment injuste. Bien que les dimensions n’aient pas bougé, on remarque que la carrosserie a moins de lignes courbes et ça fait toute la différence. Mais le changement est bien plus profond que de simples changements de courbe.

Si le style KODO reste reconnaissable au premier regard, chaque segment de cette voiture a reçu un petit plus et ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a eu du progrès. Le design des poignées intérieures des portières  et des essuie-glaces e été revu. Le premier changement a permis de repositionner les poignées pour les rendre plus accessibles par les occupants et le deuxième changement a permis de restreindre les bruits d’air. Même les cordons de soudure des passages de roues y sont passés, pour désormais être de qualité supérieure.

D’autre part, un changement radical a été fait au niveau des caisses et des liaisons de directions. Les suspensions, elles, ont été raidies.   Pour améliorer l’isolation de la voiture, Mazda a dû réduire les espaces entre les panneaux de carrosserie et augmenter le nombre d’isolants.  En somme, ce sont 698 pièces qui ont été revues.

En plus, il faut compter une accentuation de la couleur de la carrosserie. Le tout nouveau  coloris Soul Red Crystal, version améliorée de la précédente Soul Red Metallic, présente une concentration de près de 50% de plus. Avec la technologie Takuriminuri, toutes les voitures Mazda bénéficient d’une peinture à 3 couches qui absorbe la lumière et augmente l’intensité et l’éclat.

On peut donc conclure que Mazda n’a pas lésiné sur les mots  quand elle a parlé de changement et le déluge continue à l’intérieur.

À bord de la Mazda CX-5 2.2 Skyactiv-D 150 Dynamique 2017

Quoique la planche de bord de la Mazda CX-5 2.2 Skyactiv-D 150 Dynamique 2017 reste désespérément triste et austère, la qualité du design intérieur a été légèrement revue à la hausse. Les plastiques sont dorénavant de meilleure qualité et la partie supérieure de l’habitacle a été taillée dans du revêtement moussé.

Par ailleurs, le style des sièges d’un modèle MAZDA sont reconnaissables entre mille. Bien que visuellement, il semble plutôt raide, mais quand on s’y installe, ils sont très conformables. Dans l’ensemble, le confort et l’habitabilité font bon ménage. Le contraire aurait été une bavure, d’autant qu’avec ses généreuses mensurations, la Mazda CX-5 2.2 Skyactiv-D 150 Dynamique 2017 est loin devant ses concurrents directs.

D’ailleurs, en parlant d’espace, le modèle peut se vanter de son gigantesque coffre de 503 qui peut passer en volume maximale à 1620 litres. Qu’il ait en plus été accessoirisé d’un cache-bagage intégré ne le rend pas exempt de vices. Oubliez la roue de secours. Il faudra vous contenter d’un compresseur. Au moins, on pourra se consoler avec les équipements.

Une armada d’équipements

  • Les équipements de série varient selon que vous choisissez la finition Élégance, Sélection ou Dynamique. Mais, de ceux qui sont disponibles en série, citons : 4 ports USB, une navigation GPS,
  • des feux à LED avec allumage automatique, le revêtement en cuir pour le volant et le levier de vitesse
  • la climatisation automatique à deux niveaux
  • la banquette rabattable 40/20/40
  • des essuie-glaces automatiques

Si vous vous contentez de cela, le prix de départ se limite à 32.000€. Avec la finition Dynamique, l’une des plus prestigieuses des 3, vous avez droit un paquet technologique bien fourni :

  • L’affichage tête-haute
  • Les radars de stationnement AV/AR
  • La caméra de recul
  • L’aide au maintien sur la route
  • La reconnaissance de panneaux
  • La surveillance d’angles morts

Avec cet arsenal technologique, tout ce qu’on a envie de faire, c’est de sauter à bord et voir ce que cette Mazda a dans le ventre.

Au volant de la Mazda CX-5 2.2 Skyactiv-D 150 Dynamique 2017

Lorsque la version 2015 de la Mazda CX-5  avait été lancée, nous étions excités comme des puces à l’idée de l’essayer. L’expérience avait été plutôt mitigée. Le dynamisme apparent du châssis n’a pas suffi à faire passer le gout amer qu’avait laissé la raideur de la suspension et une insonorisation assez biaisée. On sait d’ores et déjà que cette dernière a été travaillée pour épargner le conducteur des bruits d’air et de roulement et c’est assez rassurant.

D’ailleurs, pour cette nouvelle envolée, on ressent tout de suite la différence. L’insonorisation est excellente. Ajouté à une planche de bord plus menue, une meilleure préhension du volant et un rehaussement de 40 mm du levier de vitesse, le confort s’en trouve nettement relevé. Néanmoins, le but ici est d’éprouver la Mazda CX-5 et faut mieux s’y mettre.

Une fois le contact mis et les premiers rapports enchainés, on ressent très vite le confort de conduite. Merci à la transmission intégrale et aux jantes 19 pouces. L’assurance et la stabilité de la Mazda CX-5 sont ce qu’il y a de plus plaisant. Mais, la nouvelle recrue  n’a rien perdu de la fermeté de la suspension de la version précédente. Cette fois-ci au moins, elle peut se targuer de ne pas être raide. Avec une telle suspension, aucun obstacle n’est jamais trop dur à surmonter.

Quand on sort la voiture de sa zone de confort, elle montre enfin ce qu’elle a dans le ventre. Assorti d’un couple de 380 Nm disponibles de 1800 à 2600 tr/min, le moteur diesel 2.2 litres de 150 chevaux a assez de répondant. La boite manuelle à 6 rapports propose des relances agiles qui permettent de propulser la voiture à 100km/h en 9.2 secondes sur une vitesse maximale de 202 km/h.

Avec la Mazda CX-5, le silence est roi. Il n’y a que dans les fortes sollicitations qu’on ressent la profondeur du moteur. Ce n’est qu’à partir des 130 km/h que les turbulences sonores se remarquent.

Par ailleurs, cette voiture est tout de même assez économe : 5.4 litres/100 km en conduite urbaine, 4.1 litres/100 km en conduite extra-urbaine et 4.6 litres/100 km en conduite mixte. L’émission de CO², elle, est de 119 g/km. Vous n’auriez pas pu mieux tomber.

1 réponse

  1. Wow, un essai d'une Mazdouze sur Blog Premium, l'espace d'un instant je me suis dit: "Mais il est tombé sur la tete notre Bernard-Michel national!"... Mais en fait, c'est vrai que ce CX-5 facelifté adopte tous les codes du premium, et lorgne vers le marché juteux des SUVs premiums,. Pas fou le Bernou, zoom zoom!

Répondre à Antoine Aimegé