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Essai Lexus LC 2017

Depuis quelques années, Lexus s’est lancée dans une dynamique stylistique très osée. Avec une concurrence en constante innovation, la marque semble avoir trouvé un point d’ancrage assez solide pour faire parler d’elle pendant longtemps.

La Lexus LC vient ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de la marque. Présentée au Salon de Genève 2016, elle sera prochainement disponible à l’achat. Elle est si intrigante que lorsque vous la découvrez, vous n’avez qu’une hâte, l’essayer. Et si nous laissons parler nos envies ?

Du caractère dans les lignes

Du long de ses 4,77 mètres, la Lexus LC arbore une ligne révélatrice. Alors qu’il a toujours été reproché à la marque le manque d’harmonie dans le look de ses voitures, il semblerait que les critiques aient porté leur fruit. Pas que le constructeur se soit retranché dans la retenue, il a travaillé à ce que tous les éléments se marient bien.

Si la calandre en sablier n’a plus de secret pour personne, c’est surtout les optiques avant et arrières qui sont les stars de cette voiture. Lexus met le paquet avec des optiques très incisives à prolongement vertical qui rappellent étrangement les crocs d’un félin.

Pour accompagner ce look déjanté, le constructeur ne lésine pas sur les moyens. Aussi, en plus des sorties d’air plutôt menues  auréolées de LED, la Lexus LC dispose de deux sorties d’air gigantesques.  Ce ne serait pas un coupé sans les flancs creusés et ses jantes en aluminium de 21 pouces qui accueillent des pneumatiques 245/40 R21 à l’avant et 275/35 R21 à l’arrière.

Quant à la carrosserie, la Lexus LC 2017, elle change au gré des saisons. La première robe présentée au Salon de Genève, le Bleu Naturel, avait déjà fait l’unanimité. En plus de sa couleur profonde d’une intensité hors pair, le Bleu Naturel a été conçu pour avoir un taux de réflexion de presque de 100% contre moins de 50% pour les teintes classiques.

Cette teinte est tellement exceptionnelle et sa fabrication tellement fastidieuse que les modèles de cette couleur ne seront disponibles qu’en édition très limitée. Si la Lexus LC est commercialisée depuis février 2017, la Blue Edition sera commercialisée dès la fin de l’automne. Pour accompagner la carrosserie, Lexus a prévu un habitacle habillé de matériaux de choix.

Du style dans la finition

Pour cet ultime modèle, Lexus a misé sur une plateforme de coupé à 4 places, mais un coupé avec des dimensions plus que généreuses : 4,77 mètres de long pour un empattement de 2,87 mètres. La largeur et la hauteur sont beaucoup plus réservées, soit respectivement 1,92 mètre et 1,35 mètre.  Ce qui nous rappelle que nous sommes bien dans un coupé.

Cependant le poids de la bête nous laisse perplexes quant à sa réactivité sur la route. La Lexus LC se rapproche en effet dangereusement des deux tonnes. Pour ce qui est de la réactivité, un essai est l’occasion parfaite pour éprouver les limites de l’auto. En tout cas, tout porte à croire que chaque détail soit en faveur d’une aérodynamique exemplaire dont le coefficient est évalué à 0,330 Cx.

En tout cas, cette Lexus a tout pour plaire avec son habitacle très moderne tout en cuir. En Blue Edition, la Lexus jouira d’un habillage en cuir bleuté auquel se mêleront la couleur crème des sièges et la teinte orange des contre-portes.

Dans les éditions classiques, l’habitacle est tout en marron clair depuis la planche de bord jusqu’aux sièges en passant par la console centrale. Avec cet habitacle tout en cuir, Lexus vous plonge dans un univers de luxe auquel il est difficile de se soustraire.

Si un point d’honneur est mis sur le confort des sièges avant, à l’arrière, il n’y a pas de quoi se réjouir. En dépit du gigantesque empattement, les places arrière et le coffre n’ont rien d’extraordinaire. Ce dernier ne fait que 172 litres. Elle a beau manquer d’espace, il y a un détail sur lequel Lexus a vraiment été très généreux. C’est la motorisation.

Une motorisation digne d’un coupé

Lorsque vous vous intéressez à la motorisation, vous en oubliez très vite l’habitabilité ou le coffre. Après tout, nous sommes en présence d’un coupé et en bonne sportive, la Lexus LC a été bien équipée.

En effet, la Lexus LC 2017 est déclinée en version hybride nommé LC500h combinant un moteur à essence V6 de 3.5 litres Dual VVT-i à deux moteurs électriques et une batterie lithium-ion. Le résultat débouche sur une puissance totale de 369 chevaux.

L’équilibre dans cette auto est assuré par une transmission E-CVT à train épicycloïdal. La boite à vitesse dont est dotée la Lexus LC combine à elle seule des rapports physiques et des rapports virtuels pour se retrouver au total avec 10 rapports. De quoi dévaler les 100 premiers kilomètres/heures en seulement 5 secondes sur une vitesse de pointe de 250 km/h.

Aussi étonnant que ça puisse paraitre, la consommation mixte est seulement de 6,4 litres/100 km pour des consommations urbaine et extra-urbaine respectivement estimées à 7,2 litres/100 km et 5,9 litres/100 km.

Dans une seconde version, la LC500, c’est uniquement un moteur V8 atmosphérique de 5.0 litres en est l’âme. Elle développe une puissance phénoménale de 477 chevaux associée à un couple de 540 Nm lui permettant d’accomplir l’accélération de 0 à 100 km/h sur les 270 km/h de vitesse maximale en 4,7 secondes. Quant à la consommation mixte, elle est de 11,5 litres/100 km. Avec des chiffres pareils, on a juste envie de monter à bord et essayer l’auto.

Plus une fusée qu’une voiture

Pour cet essai, nous avons décidé de mettre à l’épreuve la version hybride LC500h. Dès qu’on pose son pied sur l’accélérateur, on se laisse submerger par une poussée d’adrénaline indescriptible. La Lexus LC profite d’un cocktail exceptionnel : confort de conduite imparable, insonorisation hors pair et amortissement bien dosé.

Avec cet arsenal, elle avale les kilomètres sans sourciller. On aurait cru que ses presque deux tonnes, elle aurait tendance à se montrer moins efficace. Mais il n’en est rien. La facilité avec laquelle elle roule efficacement est déconcertante, notamment grâce à sa direction très précise.

Un passage en mode Sport+  et le poids devient de l' histoire ancienne. Avec autant de rapport, ce n’est pas rare de s’emmêler dans les chiffres tellement les rapports s’enchainent. La pédale de l’accélérateur semble ne pas avoir de limite au point de rendre complètement dérisoires les 250 km/h de vitesse de pointe affichée. La Lexus LC se permet de braver les chiffres en atteignant valablement les 55 km/h. Si aucun patinage n’est à déplorer, dès qu’on la pousse un peu trop loin, elle montre ses limites en termes d’adhérence.

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