C’est devenu une tradition chez Audi de sortir des versions sportives de ses SUV. Tant attendue depuis la sortie de la dernière Audi Q5, la version SQ5 fait une grande apparition au Salon de l’Auto de Détroit.
C’est à cette occasion que l’Audi SQ5 a fait ses preuves devant des centaines d’amateurs de voitures de luxe. Cette deuxième génération de SQ5 a rayonné de toute sa splendeur et a marqué les esprits aussi bien par son esthétique que sa motorisation. Allons à la découverte de ce mastodonte.
Esthétiquement parlant
Comme on pouvait s’y attendre, le mélange du SUV et de la sportive a donné lieu à la naissance d’une voiture d’exception. C’est un monstre de 4.67 m de longueur, de 1.89 m de largeur, de 1.64 m de hauteur et d’un empattement de 2.82 m. Si nous apprécions qu’elle soit imposante, l’Audi SQ5 le paie au prix fort avec un poids qui avoisine les 2 tonnes, soit 1945 kg plus exactement. Mais avec un design comme le sien, on oublie très vite son poids.
Esthétiquement, l’Audi SQ5 2017 se profile avec un châssis monocoque en aluminium et en acier. Elle se fait aussi voir avec d'énormes jantes en aluminium 20 pouces qui sont dotées d’une pneumatique 255/45 R20. Vous pourrez tout aussi les troquer avec des jantes 21 pouces disponibles en option. À cela, il faut ajouter les énormes prises d’air cerclées de noir, des rétroviseurs en aluminium et d’un bandeau noir qui parcourt le centre des sorties d’échappement. Les feux arrière et de jour sont tous à LED.
À l’intérieur, Audi a aussi mis le paquet en dotant la SQ5 2017 d’équipements de série très nobles. La sellerie est un mélange entre le cuir et l’Alcantara, le revêtement de prédilection des sièges Audi. Sur le tableau de bord, les choses semblent être bien parties en termes d’équipements : démarrage sans clé, virtual Cockpit, Volant et pédalier typés sport, tout ce qu’il faut pour que le côté sport et le côté SUV se fassent la cour en permanence.
Technologie et confort
En parlant d’équipements de conduite, l’Audi SQ5 2017 est au top de la technologie avec des éléments comme la conduite semi-automatique, le régulateur adaptatif de vitesse, l’alerte de trafic perpendiculaire arrière, l’assistant prédictif de conduite pour le contrôle de la consommation, le freinage d’urgence automatique, pour ne citer que ceux-là.
À cela s’ajoute les équipements audio et multimédia notamment le système d’info divertissement MMI à commandes vocales et gestuelles, le système audio au volant, l’écran tactile, le kit mains libres Bluetooth, ou encore des prises auxiliaires de connexion Audio, etc.
Pour agrémenter le confort de cette voiture, elle a été dotée d’une direction assistée, de suspensions pilotées et de 4 freins à disques tous ventilés. Audi a vraiment mis le paquet au niveau des sièges qui emmagasinent les fonctions. Le siège conducteur par exemple est à mémoire, électrique et chauffant. Quant au coffre, il fait un volume de 550 litres extensibles à 1550 litres. La hauteur de seuil de chargement est de 732 mm alors que la longue et la largeur utiles font respectivement 982 mm et 1050 mm.
En tout, l’Audi SQ5 enregistre 109 équipements de série. En option, les équipements sont au nombre de 70 aussi bien au niveau de l’audio, de la télécommunication ou encore de la conduite. En termes de sellerie par exemple, vous avez le choix entre le cuir Milano noir à surpiqures gris roche ou encore la sellerie cuir Nappa S line Gris Rotor à surpiqures gris Anthracite. Les couleurs de la carrosserie se partagent entre le gris Daytona, le gris mousson, le noir brillant, le noir mythic et le noir panthère.
Avec tout ça, l’Audi SQ5 s’emporte à un prix de base de 75.000 € sans le malus qui est de 9.660€. Bien entendu, les équipements d’option viennent grossir cette note. On ne peut pas dire que l’Audi SQ5 offre autant de choix au niveau de la motorisation.
Mécaniquement parlant
Après l’esthétique, le cocktail SUV-Sportive fait aussi ses preuves au plan mécanique. En effet, cette deuxième génération d’Audi SQ5 a été dotée d’un moteur à essence V6 3.0 bi-turbo qui développe une puissance de 354 chevaux au régime de 5.400 tr/min couplée à 500 Nm au régime de 5.400 tr/min. C’est 14 chevaux de plus de la version précédente qui développait un moteur Bi-TDI de 340 chevaux. Grosse surprise donc pour nous qui étions habitué au moteur diesel de la précédente version.
En termes de transmission, c’est une boite à vitesse automatique séquentielle Tiptronic de 8 rapports, le même que celui de la Berline sportive S4. Cette boite à vitesse est associée à une transmission intégrale Quattro. Avec ses 250 km/h de vitesse de pointe, cette Audi peut effectuer l’accélération de 0 à 100 km/h en seulement 5.4 secondes. Cet arsenal est-il suffisant pour faire de cette voiture un SUV au comportement de sportif ? Nous allons tout de suite le savoir.
Au volant
C’est au moment de mettre le contact qu’on apprécie le démarrage sans clé. Une fois le moteur allumé et les pieds sur l’accélérateur, on ne peut pas dire que l’Audi SQ5 en a sous le capot. En effet, les accélérations et les relances sont correctes, même si elles sont en nettes régression par rapport au modèle précédent alors même que la consommation, elle, évolue. La consommation en cycle urbain est de 10.8 litres/100 km alors qu’en cycle extra urbain, elle est de 6.8 litres/100 km. Ce qui ramène la consommation en conduite mixte à 8.3 litres/100 km.
L’Audi SQ5 2017 doit ses comportements linéaires à son vigoureux moteur 3.0 sans être spécialement osée. Déjà avec une sonorité envoutante, le moteur distille un ronronnement plus exacerbé avec l’Audi Drive Select. Le mode Dynamic est le plus enjoué. Malheureusement, quand on pousse un peu plus loin, le son devient plus éraillé et moins agréable.
Les équipements de confort et de conduite comme la suspension pilotée et la direction assistée rattrapent le coup. Selon le mode de conduite, l’Audi SQ5 vient à bout des irrégularités de la route, avec des remontées agréables et un roulis bien maîtrisé
Tout ça, l’Audi SQ5 le fait sans grande surprise en dépit du typage sport. Pour une sportive, on se serait attendue à un peu plus de mordant au niveau du freinage. En somme, le plaisir de conduire y est, mais le comportement est plus SUV que sport.
Leturgeon
Brou Philippe