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Essai de la Mercedes GLA 200 CDI phase 2

 

Dévoilée officiellement en Septembre 2013 au Salon international de Francfort, la Mercedes GLA est une déclinaison de la classe A qui représente l’offre de la firme de Stuttgart dans le segment des crossovers premiums. Ses concurrentes directes ne sont que l’Audi Q3 et la BMW X1. La GLA a reçu son restylage de mi- carrière en Janvier 2017. Si cette « grosse classe A » ne manque certainement pas d’allure et de dynamisme, elle présente tout de même certains défauts. Voici donc notre essai de la Mercedes GLA 200 CDI phase 2 (2017) qui représente un compromis raisonnable dans la gamme Diesel : elle est un peu plus puissante que la GLA 180 CDI et moins chère que la GLA 220 CDI.

 

Sous le capot

La Mercedes GLA 200 CDI est équipée du bloc OM651 qui fait le succès de nombreux modèles Mercedes depuis son inauguration en 2008. Il s’agit d’un moteur 4 cylindres 2.2 L qui produit une puissance maximale de 136 ch et un couple maximal de 300 Nm (version équipant la GLA 200 CDI). Doté d’un turbocompresseur à géométrie variable et d’un système d’injection directe à rampe commune (CDI), ce moteur affiche un bon niveau de consommation carburant.

 

 

 

Mis à part quelques problèmes mécaniques, l’OM651 est généralement très fiable et se classe parmi les meilleurs moteurs de Mercedes. Il sera progressivement remplacé par le nouveau bloc 2.0 L OM654 inauguré en 2016 sur la nouvelle classe E. La version du moteur OM651 montée sur la GLA est couplée à une boite de vitesses double embrayage à 7 rapports (7G-DCT) développée en interne par les ingénieurs de Mercedes. Cette boite est généralement bien étagée et contribue à améliorer l’agrément de conduite du véhicule. Sachez tout de même que l’Infiniti QX30 lancée en 2017 a été développée sur la base de la GLA et reprend quasiment le même groupe motopropulseur du crossover allemand.

 

 

 

Design extérieur

Dérivée de la classe A, la GLA se positionne à mi-chemin entre la berline compacte et le SUV. En fait, avec une longueur de 4417 mm, une largeur de 1804 mm, et une hauteur de 1494 mm de haut, il est difficile de la classer dans la catégorie des SUV ou des « offroaders », comme le stipule le constructeur allemand. Même l’empattement mesurant 2699 mm reste comparable à celui des berlines compactes notamment la BMW Série 1 ou l’Audi A3. Cela dit, la GLA s’impose par son allure sportive. A l’avant, elle adopte une grille de calandre imposante et un pare-chocs avant musclé. Les prises d’aire larges et les bossages sur le capot moteur accentuent davantage le caractère dynamique du véhicule. Finalement, ce n’est pas une nouveauté car le design de la GLA s’inspire largement de la classe A. Malgré le restylage de mi- carrière, le crossover conserve généralement les traits stylistiques de la berline compacte dont il est décliné.

 

 

Intérieur de la Mercedes GLA

A bord de la Mercedes GLA, on n’a pas vraiment l’impression d’être dans un SUV (ou même un crossover !). Le véhicule reste toujours bas malgré les quelques millimètres ajoutés à la garde au sol après le restylage. Le pare-brise est très incliné, ce qui donne l’impression d’être dans un petit monospace. Assis sur le siège conducteur, j’ai l’impression d’être coincé entre la porte et la « gigantesque » console centrale.

 

En outre, la qualité de la sellerie n’est pas au top, du moins en comparaison avec l’Audi Q3 ou la BMW X1. Si vous voulez un niveau de finition comparable à ces modèles concurrents, il faut tout de même opter pour le « Pack Exclusif », facturé à environ 3.000 € ! De manière générale, l’ambiance de la classe A est omniprésente à l’intérieur de la GLA. La planche de bord est tout simplement un copié-collé. Le cockpit est également plus typé berline que SUV. A l’instar des berlines compactes, les places arrière de la GLA sont peu confortables.

 

Sur route

Pas de surprise au volant de la GLA, tout ressemble à une classe A ! Le moteur démarre en douceur et procure toute l’énergie nécessaire pour entraîner le véhicule. La boite de vitesses robotisée 7G-DCT est bien étagée mais manque un peu de réactivité lors des accélérations vives. Je trouve que le moteur est un peu bruyant par rapport aux modèles concurrents à cause notamment d’un système d’insonorisation peu efficace. En général, la GLA affiche un bon comportement routier. Cependant, la direction assistée manque un peu de précision. Mis à part cet inconvénient, la suspension est agréable et le freinage est efficace.

Les points forts de la Mercedes GLA

  • Design dynamique, face avant expressive.
  • Moteur efficient.
  • Bon comportement routier.
  • Freinage efficace.

Les points faibles de la Mercedes GLA

  • Visibilité réduite au niveau de la lunette arrière.
  • Un véhicule qui manque de caractère.
  • Intérieur presque copié de la classe A.
  • Places arrière peu confortables.
  • Très chère par rapport au niveau de finition.
  • Insonorisation moteur à revoir.
  • Direction peu précise.

Verdict

Avec le lancement de la GLA, Mercedes a finalement intégré le segment trop disputé des crossovers premiums. Certes, le véhicule séduit par son design dynamique et ses performances routières, mais à mon avis, il manque de caractère ! Ce n’est finalement qu’une « classe A » qui a été surélevée de quelques centimètres et rallongée un petit peu à l’arrière pour faire un nouveau modèle « offroader » si l’on peut croire le constructeur de Stuttgart ! Et pourtant, lorsque l’on évoque les offroaders, on pense immédiatement à une Jeep, une Toyota Land Cruiser, ou une Range Rover. Malheureusement, la GLA n’a ni le gabarit, ni les « muscles » pour jouer avec ces « gladiateurs ».

Mercedes a finalement raté l’occasion de proposer une vraie innovation pour son premier crossover. Au lieu de jouer sur les concepts et de créer l’amalgame entre SUV, crossover, et offroader pour promouvoir un véhicule sans âme, le constructeur de Stuttgart a dû innover et sortir un vrai crossover à l’image de la BMW X1 ou l’Audi Q3. Ce manque de caractère explique probablement pourquoi la GLA arrive en troisième position sur le podium des ventes derrière les deux modèles d’Audi et de BMW ! Enfin, les goûts ne se discutent certainement pas, et il y aura toujours des fans pour la GLA. Espérons seulement que les prochaines versions auront plus de personnalité et sortiront de l’ombre de la Classe A !

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