Depuis son lancement en 1997, la classe A séduit par son caractère fonctionnel et permet également à Mercedes de rajeunir sa clientèle. Maintenant à sa troisième génération (type W176), la classe A tranche radicalement avec ses devancières que ce soit au niveau du style ou bien au niveau des performances. Bien évidemment, ça devient une nécessité lorsque l’on subit une concurrence féroce de la part des citadines premium comme la BMW Série 1 ou l’Audi A3. Nous avons essayé la nouvelle classe A 220d et voici donc nos conclusions.
Moteur : quand la performance allie l’efficience !
La nouvelle classe A 220d est animée par un moteur quatre-cylindres turbocompressé de la gamme OM651. Il s’agit d’un moteur modulaire 2.2 L CDI doté des dernières technologies « BlueEfficiency ». Délivrant une puissance maximale de 177 ch, ce bloc est assez puissant pour entrainer- comme il le faut- une citadine compacte de cette taille.
D’autant plus qu’il séduit énormément par son couple nominal de 350 Nm disponible sur une large plage de régimes moteur comprise entre 1400 tr/min et 3400 tr/min. Comparé au bloc 4 cylindres de la classe A 200d, le moteur de la 220d affiche des performances supérieures avec pratiquement le même niveau de consommation carburant.
La classe A 220d est dotée de série d’une boite de vitesses automatique (7G-DCT) à 7 rapports et double embrayage . Comparée à la version précédente, elle gagne 0.5 s sur le test 0-100 Km/h (7.5 s contre 8.2 s). En outre, elle émet 4 g/km de CO2 de moins par rapport à sa devancière.
Design : un sérieux motif d’achat !
La nouvelle classe A 220 d tranche catégoriquement avec le design conventionnel de la version précédente. Elle délaisse le style de carrosserie monocorps « petit monospace » et adopte un style bicorps avec une silhouette sportive abaissée et plus compacte. D’ailleurs, une grande partie des clients qui achètent la nouvelle classe A affirment que ce design compact est leur premier motif d’achat.
La classe A de troisième génération vise donc de nouveaux clients jeunes et chasse principalement dans les terres de l’Audi A3 et de la BMW Série 1. A l’avant, elle affiche un design profilé avec une jupe expressive, une calandre sportive et des phares LED à hautes performances. Sa ligne latérale très athlétique séduit également par sa finesse et accentue le caractère compact de la citadine allemande. A l’arrière, la classe A mise sur des sorties d’échappement assez larges -intégrés dans le bouclier arrière- pour souligner davantage son dynamisme et son allure athlétique.
A l’intérieur, la classe A reste fidèle au nouveau code stylistique de Mercedes et présente donc les mêmes grandes lignes esthétiques que l’on retrouve sur les modèles haut de gamme de la marque allemande. La planche de bord est très élégante et intègre des buses d’aération chromées similaires à celles que l’on retrouve dans la classe C.
Derrière le volant de direction multifonctions à trois branches on retrouve un nouveau combiné d’instruments à double cadrans tubulaires et affichage dynamique de dernière génération. Dans l’ensemble, la finition est très correcte et les matériaux sont de bonne qualité. Cependant, l’habitabilité à l’arrière est plus ou moins médiocre car la ligne de toit est abaissée et l’espace aux genoux est limité.
Sécurité : 5/5
C’est bien connu, chez Mercedes on ne rigole pas avec la sécurité ! Notre citadine compacte peut donc se vanter d’avoir obtenue 5 étoiles aux crash tests réalisés par l’EURO NCAP. Grâce à son architecture bien étudiée, elle affiche un très haut niveau de sécurité passive. En outre, elle bénéficie des dernières technologies de Mercedes en matière d’aide à la conduite.
Elle est dotée de série d’un système de prévention contre les collisions et d’un système de freinage d’urgence assisté (BAS). En outre, elle reçoit de série le système « Attention Assist » qui alerte le conducteur en cas de détection de somnolence. En option, il est également possible d’installer le système Pre-Safe qui contribue à améliorer la sécurité des occupants en agissant sur la direction et le freinage en cas de danger potentiel.
Mercedes propose aussi un système de détection des panneaux de signalisation qui permet de détecter le cas échéant les sens interdits, les limitations de vitesses, les interdictions de dépasser…etc.
Sur route
Au démarrage, on est surpris par la sonorisation plutôt sportive du moteur. Toutefois, on regrette un peu le choix limité concernant les modes de conduites automatiques puisque la classe A 220d n’en propose que deux : mode « Economy » et mode « Sport ». A bas régimes, on ressent une légère sensation de « creux » qui disparait au fur et mesure que le moteur monte en régime.
A partir de 1500 tr/min, le moteur donne l’impression de fournir toute sa force motrice. Les accélérations sont également plus vives et les changements de vitesses plus réactifs. Même sur les virages et les petites routes de campagne, la classe A 220d affiche un comportement dynamique exemplaire.
Bien que ne notre modèle d’essai ne soit pas équipé de la suspension pilotée (disponible en option pour 1250 € de plus), il offre un bon agrément de conduite dans toutes les situations. Cela dit, l’insonorisation de l’habitacle nous parait moins travaillée par rapport à l’Audi A3, la BMW Série 1 ou même la Volkswagen Golf 7. En effet, à partir d’une vitesse de 110-120 Km/h, on ressent des bruits aérodynamiques provenant surtout des passages de roues. La nouvelle classe A n’a donc pas beaucoup évolué à ce niveau par rapport à la version précédente.
Bilan
La classe A est une citadine élégante et fonctionnelle qui séduit par ses performances techniques et son agrément de conduite. Elle est équipée d’un moteur fiable et très efficient et se distingue par sa chaine cinématique optimisée.
Malgré le fait qu’elle soit équipée d’un système de suspension conventionnel, elle affiche un comportement dynamique exemplaire même dans les virages et sur les petites routes de campagne. Toutefois, elle présente des nuisances sonores surtout à hautes vitesses. Coté habitabilité, on regrette un espace arrière limité à cause notamment de la ligne de toit abaissée et de l’espace aux genoux limité.
Le coffre à bagages est également moins spacieux par rapport à la Série 1 ou l’A3. Bon, espérons que les ingénieurs de Daimler vont améliorer tous ses points négatifs sur la 4ème génération de la classe A (Type W177) prévue pour le printemps 2018 !
Leturgeon
Brou Philippe