Essai de la Lexus RX 450h 2017

Apparemment, les voitures hybrides réussissent bien à LEXUS. Depuis son lancement, la Lexus RX ne s’est jamais aussi bien vendue, arrivant deuxième des ventes de Lexus Hybride en Europe. Avec autant de vent en poupe, cette voiture suscite beaucoup l’intérêt des amateurs. Si elle séduit par son confort, son étonnante habitabilité et surtout son puissant moteur V6, c’est surtout sur la route qu’il est possible de mettre tout cela à l’épreuve.

Un look-choc

La petite hybride NX a donné le ton lors de son lancement de la nouvelle orientation que Lexus voulait donner à ses voitures. Un mélange de motorisation puissance et de look sorti tout droit de films de science-fiction. Avec une année pleine de surprises et d’innovation, Lexus n’allait tout de même pas être en reste au mouvement.

Aussi, avec la Lexus RX 450h 2017, on est sur un look qui choque. On remarque beaucoup d’éléments proéminents comme notamment la calandre devenue quasiment menaçante et des lignes qui, bien qu’elles paraissent plus rondes, sont tout de même plus tendues. La volonté de choquer est donc flagrante. Reste à savoir quelle est la cible. Le moins qu’on puisse dire est qu’au premier regard, on est clairement atteint.

Aucune chance donc d'être indifférent à ce train avant et son exubérance à peine voilée. C’est à un capot à la partie centrale relevée et aux parties latérales creusées que revient la lourde tâche de présenter la calandre et surtout les prises d’air. Ah ! Les prises d’air. Parlons-en, car elles tiennent une place importante dans le jeu d’orchestre global. Avec leur design assez particulier, on a du mal à les reconnaitre du premier coup.

Mais ce sur quoi les designers de Lexus ont dû donner de grands coups de crayon, ce sont les phares. Avec leurs formes en losanges, ils donnent à la Lexus RX 450 h 2017 un regard aiguisé qui appelle au défi. C’est ainsi à l’arrière également. En fait, la voiture tout entière est empreinte de provocation et ce n’est pas pour nous déplaire. Pourtant, derrière cette mine de gros dur imperturbable et inaccessible se cachent un caractère de chat.

Comme dans un nid douillet

Quand on monte à l’intérieur  de la Lexus RX 450h 2017, on est tout de suite envahi par un sentiment de sérénité. Comme à son habitude, la marque  a mis un point d’honneur à assembler chaque partie de cette voiture au point d’en faire un cocon.

Le tableau de bord répond à la réputation pointilleuse de Lexus. Il y a du luxe, il y a de l’élégance et il y a du gout. Un mélange tout simplement parfait d’autant que l’essentiel des équipements de série est d’une générosité inhabituelle pour ce genre de voiture.

Quant au confort, il est assuré à l’avant par deux sièges réglables électriquement et à l’arrière, par une banquette coulissante avec dossier inclinable pouvant former un plancher plat une fois rabattu.

Des finitions à la hauteur de la bête

Le confort a un prix et celui de la Lexus RX 450h 2017 est de 62.450€ pour la version de base (direction réglable électriquement, sièges électriques,  climatisation bizone automatique,  système de navigation avec caméra de recul). Pour monter un créneau plus haut et passer en Business Edition, il faudra débourser 62.650€ (supplément de cuir, sièges chauffants et réfrigérants et hayon électrique). La version Privilege Line s’emporte à la coquette somme de 81.350€, accumulant une finition plus luxueuse que les deux autres.

Lexus s'est amusée à proposer la RX 450h 2017 dans une finition Sport, une version survitaminée tant au niveau de la finition que des performances mécaniques de la finition de base. Ainsi, elle s’est vue doter d’éléments accentuant sa sportivité comme une suspension adaptative, qui maintient les 2,2 tonnes de la carrosserie sous contrôle, et le mode de conduite Sport S+ qui change complètement le comportement de la direction.

Quelle que soit la version, le maitre mot de l’habitacle, c’est le silence assourdissant qui y règne. Pas un seul bruit ne filtre ni l’agitation extérieure ni les bruits de motorisation. Tout de même étonnant quand on sait qu’on est dans une voiture dont le moteur vaut plus de 300 chevaux. Ce qui nous pousse à nous intéresser à la motorisation de la Lexus RX 450h 2017.

Une voiture d’opéra

Vous auriez tout pensé de la Lexus RX 450h 2017, mais vous n’aurez jamais deviné qu’elle avait des talents de chanteuse d’opéra. Les décibels qu’elle est capable de produire, elle le doit à son surpuissant moteur.

En effet, depuis le lancement de la gamme, la RH 450h  tient la réputation de la voiture la plus puissante de l’écurie. Avec un moteur V6, il ne pouvait pas en être autrement. Rappelons qu’il s’agit d’une voiture hybride qui cumule moteur électrique et moteur thermique, plus précisément un V6 de 3,5 litres développant à lui seul 295 chevaux. En tout, la Lexus RX 450h peut monter à 308 chevaux sans sourciller.

De quoi créer une sérieuse concurrence à l’Audi Q7, la Mercedes Benz Classe M ou encore la Porsche Cayenne. Le moins qu’on puisse dire est que la RX 450h 2017 est bien décidée à créer la zizanie. Question performances par contre, elle fait moins sa maline avec sa consommation moyenne estimée à 5.3 litres. Pourtant, lorsqu’on monte sur le bitume, les choses ne semblent pas avoir le même ton et on se retrouve très vite à une consommation mixte de 8.6 litres/100 km. Ce qui nous pousse à nous poser des questions sérieuses. Que peut-on découvrir de plus en testant cette voiture ?

Sur la piste

Le sentiment de sérénité inspiré par l’habitacle de la Lexus RX 450h se remarque aussi dans la conduite. En bonne Lexus, La RX 450h se laisse chevaucher sans rouspéter. À peine ressent-on la transition entre les moteurs. Nous avons été d’autant plus agréablement surpris que la belle était récipiendaire d’un moteur V6 dont le constructeur n’a cessé de vanter les mérites.

Sur ce coup, Lexus nous apprend une sacrée leçon à savoir : puissance et volupté ne riment pas forcément avec férocité. C’est ce qui vaut à ce modèle une aussi bonne réponse aux sollicitations diverses. Toutefois, si Lexus nous promet un mode EV électrique très autonome, il suffit de pousser un peu loin l’accélérateur pour que le mode EV soit rapidement à bout de souffle.

Bilan

Le verdict est clair. Cette voiture mérite bien sa place de 2^e meilleure vente tant son style avant-gardiste est provocant alors même que sous les poils de la bête se cache un agneau. Il faudra, cependant, jouer avec son cout que ses nombreux équipements d’option font monter en flèche. Alors le jeu en vaut-il la chandelle ? À votre chéquier de vous répondre.