Meta

Essai de la JAGUAR F-TYPE SVR 2017

La marque anglaise est à l’image du félin dont elle prête si bien le nom. Jaguar a toujours fait dans la discrétion, mais n’hésite pas à frapper fort. C’est avec stupéfaction donc que la marque a fait sortir au grand jour son nouveau joujou qui  fait trembler certains et jurer d’autres.

Le mal est déjà fait et la Jaguar F-type SVR n’a que faire des grincements de dents, trop occupée à exhiber sa belle robe bleue. On est curieux de savoir ce qui se cache en dessous.

La Jaguar F-type en toute légèreté

Jaguar a surpris tout le monde de court avec son nouveau modèle F-type SVR. L’expérience de la version F-type R avait laissé un gout de miel à de nombreuses personnes. C’est d’ailleurs ce qui justifie la naissance de son petit frère. Mais « petit » serait-il le mot adéquat ? Certainement pas.

En effet, après une longue gestation de deux ans, la Jaguar F-type SVR ressort toute apprêtée, plus décidée que jamais à dépasser sa devancière. La première chose qu’on remarque sur cette voiture, c’est son bleu métallique, ensuite, les grandes jantes forgées. C’est justement à elles que la Jaguar F-type SVR doit son allègement de 25 kg.

La Jaguar F-type SVR continue sa cure de poids en optant pour un échappement en titane qui affine sa ligne de 16 kg. Son aérodynamisme a reçu un coup de pouce avec un châssis dont le train arrière est plus solide et l’avant plus souple. En tout, on se retrouve avec une voiture de 1705 kg. Néanmoins, le charme de la belle F-Type se trouve beaucoup plus bas, sous son capot.

Une puissance à tout rompre

Ce qui ressort de ce régime drastique de la Jaguar F-type SVR, c’est qu’elle gagne en puissance ce qu’elle perd en poids. Avoir été allégée lui  a aussi permis de gagner en agilité. Avec une aérodynamique redynamisée par un kit entièrement en carbone céramique, c’est elle qui fait trembler. Le pavillon, lui aussi, s’allège du poids des années. La référence à la GT3 de Porsche est d’autant plus troublante que les deux voitures sont dans une dynamique similaire. Pour le coup, on apprécie la manœuvre.

La Jaguar F-type SVR développe un moteur V8 5.0 litres à compression  de 575 chevaux à 6250 tr/min et un couple de 700 Nm à 3500 tr/min. C’est 25 chevaux de plus que la F-type R qui n’en fait que 550. Décidément, « 25 » semble être le chiffre fétiche de cette voiture. Belle leçon d’humilité donc pour la F-TYPE R qui n’est pas au bout de ses peines.

En plus d’une boîte à vitesse automatique à 8 rapports, cette Jaguar ne jure que par la transmission intégrale. En plus des en carbone céramique, c’est plutôt rassurant de savoir la garder sur les rails. Toutefois, c’est à l’œuvre qu’on reconnait l’artisan. La Jaguar F-type SVR saura-t-elle se faire reconnaitre  sur le bitume ?

 

 

 

Jaguar F-type SVR à plein régime

La belle féline a beau se vanter, il est temps de nous montrer ce qu’elle sait faire. L’expérience commence plutôt très bien, car une fois qu’on s’installe à bord, on en oublie vite son prix de 139.500€. L’intérieur respire l’élégance et la volupté surtout avec un pavillon complètement tapissé. Les sièges en cuir matelassé à surpiqure accueillent avec une majesté indicible. Passons tout de même aux choses sérieuses.Cette Jaguar est promise à une accélération de 0 à 100 km/h en 3.7 secondes pour une vitesse maximale qui a été propulsée à 322 km/h grâce à l’aérodynamique. Il est temps de vérifier cela.

Une fois le contact mis, la Jaguar F-type SVR pousse un rugissement digne d’une féline. On sent tout de suite qu’elle en a dans le moteur et encore, attendez de voir la suite. Pour un démarrage en douceur, la mélodie du moteur est déjà très explicite. Lorsque l’accélération en prend une, le moteur vocifère de plus belle. Le concert n’en finit pas et ce n’est pas pour nous déplaire. Cette Jaguar tient très bien ses promesses de vitesse : 3.7 secondes, c’est 0.4 seconde de moins que la F-type R. Qui a dit que c’était dérisoire ? Attendez de découvrir la touche « sport ».

D’ailleurs, celle-ci n’aurait pas pu mieux tomber, mais au final, elle doit avoir été prévue pour les fous du volant,  car même sans, la Jaguar F-type SVR fait déjà des victimes. Ces nouveaux réglages lui permettent de s’aventurer en terrain extrême. Toutefois, elle manque de stabilité et la direction un peu brouillonne n’arrange pas les choses. En somme, tout cette Jaguar renvoie plus à un usage quotidien que sportif. Cette Jaguar reste tout de même une voiture qui en a sous le capot.

La Jaguar F-type SVR en toute aisance

Si on découvre le V8 dans toute sa générosité, tous les éléments de la voiture sont en synchronisation pour offrir le meilleur de l’expérience routière. La direction est des plus souples, ce qui transforme le passage des virages les plus serrés en jeu d’enfants au point d’en oublier le manque de précision sur les ronds-points. C’est à l’équilibre entre le poids et la transmission intégrale que la Jaguar F-type SVR doit cette sérénité qu’elle a dans les réaccélérations.

À la clé, elle dispose de pas moins de trois modes de conduites: normal, neige ou dynamic. À bas ou à plein régime, elle garde son calme grâce au manuel. Il ne faut cependant pas la chercher quand elle est en mode dynamique ; vous risquez de vous mordre les doigts. Dans ces cas, l’idéal serait d’avoir une poussée légère au risque de s’en prendre une dans la nuque car a pédale d’accélération est très sensible dans ce mode. Ce flop est rattrapé par une suspension qui assure un confort inégalé.Si cette Jaguar brille par son insonorisation, les bruits de roulement s’invitent en trouble-fêtes. Avoir des jantes de gros calibres, ça n’a pas que du bon.  La générosité est de mise sur cette Jaguar même si pour profiter du meilleur de l’équipement, il faut mettre la main à la poche.

En gros, Jaguar a réussi son coup !

Pas de commentaire.

Ajouter un commentaire