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BMW Série 7 750D xDrive brise toutes les conventions

Les marques automobiles se donnent beaucoup de mal pour rester dans la course. Avec un secteur de plus en plus exigeant, c’est à qui osera le plus.  Après plusieurs années de retenue, BMW  a finalement décidé de briser certaines règles gravées dans le marbre.

C’est sa récente série 7 qui paie le prix de cette soudaine émancipation. La marque bavaroise a décidé d’augmenter le nombre de turbocompresseurs. Simple coup de pub ou véritable innovation mécanique ?

Le 4e turbo du carrosse

Jusque-là, seule la Bugatti Chiron s’était autorisé ce coup de force et les langues se délient déjà pour dire que BMW s’est probablement lancée dans cette aventure pour figurer sur le podium. Pourtant, la marque allemande jure que non et pour nous convaincre davantage, son explication reste plus ou moins plausible.

En effet, à cause de son engagement à contribuer à la diminution de l’empreinte carbone de ses moteurs diesel, BMW a dû réduire la cylindrée de ses moteurs. Le procédé, encore appelé downsizing, a la terrible conséquence de diminuer l’agrément du moteur.

BMW avait déjà, dans un premier temps, effectué d’énormes modifications sur le moteur 6 cylindres de 3.0 litres en le faisait passer à 3 turbocompresseurs, essuyant par la même occasion des critiques.

Pour la sortie de la version 2017 de la BMW série 7 750D xDrive, la marque allemande met la barre plus haute. Le moteur est désormais doté d’un 4e turbocompresseur.  Le but de BMW, en installant un 4e turbocompresseur, est d’améliorer la combustion interne du moteur. Ce qui aura pour conséquence d’augmenter la pression des injecteurs piézoélectriques à 2 500 bars.

Dans la pratique, à aucun moment le moteur ne perd de la puissance, quel que soit le régime.  Pour le coup, ça semble facile, mais il n’en est rien. La prouesse de BMW tient réellement à la complexité de ce mécanisme. En tout cas, elle a eu raison de  jouer gros parce que ça a payé. Le résultat est au-dessus de toutes les espérances.

Un coup de force mécanique à l’effet domino

Avec ce 4e turbocompresseur, la puissance de la BMW série 7 750D xDrive est agrémentée de 19 chevaux. Elle dispose dorénavant d’une puissance de 400 chevaux au régime de 4400 tr/min. Le couple plafonne à 760 Nm disponibles dès 2 000 tr/min, soit 20 Nm de plus ; un niveau qu’on n’atteint généralement qu’avec un moteur V12.

Le gain de puissance, estimé à 5%, est contrebalancé par une baisse de la consommation de l’ordre de 11%. L’économie de 0,7 litre/100 km permet à l’émission de CO² de baisser de 20g. En tout, c’est une économie de 3 200€ que BMW réalise ainsi sur le barème Malus.

Les performances de la BMW série 7 750D xDrive se rapprochent clairement de celle d’un coupé sportif. L’accélération de 0 à 100 km/h s’exécute en 4,6 secondes, soit un gain de 0,3 seconde par rapport à la version précédente en dépit de ses 5,10 mètres de long et son poids de presque 2 tonnes.

Pour garder l’équilibre, elle peut compter sur sa transmission intégrale xDrive et une boite de vitesses à 8 rapports. Avec ses nouveaux chiffres, elle s’arroge le titre de la limousine diesel la plus puissante du marché moyennant la bagatelle de 109 050€.

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